• Drogues et dépendances

    Drogues et dépendances

    Illicites (stupéfiants) ou licites (alcool, tabac, médicaments), les drogues agissent de manière semblable sur le cerveau. Elles conduisent à une dépendance physique et/ou psychique, plus ou moins importante selon le mode et la fréquence de consommation. Prises en excès, elles sont cependant toujours lourdes de conséquence sur la santé.

     

    Action psychoactive

     

    Leur consommation procure détente, stimulation, excitation, plaisir immédiat, comme par exemple l’action de :

    • Boire un verre d’alcool pour se sentir mieux, vaincre sa timidité.
    • Fumer pour se donner une contenance, calmer ses nerfs.
    • Consommer de l’ecstasy pour accéder à des sensations extrêmes.

    Les 3 comportements définis par l’OMS :

    • L’usage désigne une consommation sans dommages pour la santé.
    • L’usage nocif d’une substance fait courir des dangers, entraîne des dommages psychiques mais aussi des incapacités à remplir des obligations sociales au travail, à l’école ou en famille, ou impliquant d’autres personnes physiquement (grossesse, conduite en état d’ivresse).
    • La dépendance désigne un comportement psychopathologique. Il peut s’agir du désir compulsif d’un produit, la difficulté de contrôler la consommation, le besoin pressant d’augmenter les doses pour obtenir le même effet, la place fondamentale prise par le produit dans la vie de la personne.

     

    Législation

     

    Qu’il s’agisse d’alcool, de tabac, de cannabis ou d’héroïne, toutes les drogues ont un cadre légal.

    • Le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne sont des substances illicites. Le code pénal en interdit et en réprime la production, la détention et la vente, conformément aux conventions internationales ; leur usage est également interdit et sanctionné.
    • Les médicaments psychoactifs sont des produits légaux (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs). Ils sont prescrits par un médecin pour traiter des états d’anxiété, de troubles du sommeil, de dépression. Leur production et leur usage sont strictement contrôlés. Cependant, leur détournement et l’automédication sont fréquents.
    • L’alcool, le tabac sont des produits licites; ils sont en vente libre (sauf pour les mineurs) même si cette dernière est contrôlée et l’usage réglementé.

     

    Différentes drogues

     

    Le cannabis

    C’est le premier des produits illicites consommés. Outre une dépendance psychique, il peut provoquer des effets secondaires tels que nausées, accélération cardiaque, irritabilité, troubles de la mémoire, voire crises schizophréniques et paranoïaques. Sa composition est très variable selon la provenance et la préparation du produit. Cette plante se présente sous 3 formes différentes :

    • L’herbe ou marijuana est composée de feuilles séchées. Elle se fume généralement avec du tabac, roulée en cigarette parfois de forme conique.
    • Le haschich ou shit est une résine verte, jaune ou brune, obtenue à partir des fleurs de cannabis. Il est souvent coupé avec des substances plus ou moins toxiques comme le cirage ou la paraffine.
    • L’huile est plus concentrée en principe actif et se consomme avec une pipe.

     

    La cocaïne

    Sous forme d’une fine poudre blanche, elle est extraite des feuilles de cocaïer. La coke est sniffée ou injectée par voie intraveineuse. Elle est parfois coupée par les trafiquants avec d’autres substances, aggravant sa dangerosité. Son usage entraîne :

    • Une euphorie immédiate, un sentiment de puissance intellectuelle et physique ainsi qu’une indifférence à la douleur et à la fatigue.
    • Une levée des inhibitions, un sentiment de toute-puissance pouvant conduire à commettre des actes de violence, des agressions sexuelles…
    • Un état dépressif et une anxiété, une fois les premiers effets estompés, que certains compensent par la prise d’héroïne.
    • Une dépendance psychique importante dont il est très difficile de sortir car le besoin d’en reprendre est omniprésent.

     

    L’ecstasy

    Nouvelle substance apparue avec l’évolution de la chimie, l’ecstasy est à l’origine une molécule particulière : la MDMA. La composition de ces comprimés de couleurs et de formes différentes est incertaine. Elle est, de plus, mélangée à d’autres substances (amphétamines, analgésiques, hallucinogènes, anabolisants) et coupée avec de la caféine, du savon, des détergents. Un cocktail qui procure :

    • Un sursaut d’énergie. L’apparition massive de l’ecstasy est liée à l’émergence de la musique techno. La pilule des « rave parties » revigore.
    • Une sensation de liberté relationnelle, en supprimant les inhibitions. Mais la contrepartie est désastreuse :
    • Une augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque,
    • Des contractions de la mâchoire,
    • Une déshydratation de l’organisme.

    Fabriqués par synthèse dans des laboratoires clandestins, de nouveaux produits composés de nouvelles molécules apparaissent sans cesse.

     

    L’héroïne

    Obtenue à partir de la morphine, l’héroïne est un opiacé (dérivé de l’opium) puissant. Présentée sous forme de poudre, elle s’injecte en intraveineuse, après dilution et chauffage ; elle se sniffe et se fume aussi. Elle agit tel un anxiolytique puissant et comme un antidépresseur en entraînant :

    • Une sensation d’euphorie immédiate suivie de somnolence accompagnée de nausées, de vertiges.
    • Une marginalisation: la vie de l’usager se modifie totalement.
    • Insomnie et anorexie.
    • Une dépendance très rapide, l’accoutumance est très forte.
    • Une insuffisance respiratoire en cas de surdose ou overdose, pouvant aller jusqu’à une perte de connaissance et éventuellement la mort.
    • Une dépendance très forte. Son arrêt brutal provoque un syndrome de manque. Cette dépendance peut être traitée par des médicaments de substitution (comme la méthadone). Ce sont des opiacés synthétiques qui ralentissent l’apparition des symptômes de sevrage, les repoussant sans les supprimer. La substitution permet aussi aux patients toxicomanes de se couper du milieu de la drogue. Le but étant le sevrage définitif à court ou long terme en baissant les doses afin d’atténuer graduellement les symptômes de manque.

     

    L’alcoolisme : un fléau qui s’étend

     

    Dans les sociétés industrielles, l’alcoolisme est la troisième cause de décès après les affections cardiovasculaires et les cancers.

    Les symptômes

    Ils sont très variés et jouent beaucoup sur la personnalité du consommateur addictif. Il peut devenir jaloux, irritable, colérique et violent. De plus, il se désintéresse de la nourriture, connaît des troubles de la mémoire, se néglige physiquement, tremble le matin au réveil, souffre de douleurs abdominales ; sa démarche peut être instable.

    Les risques

    Troubles psychiques, paranoïa chronique, delirium tremens (hallucinations, tremblements…), infections bactériennes accrues, risque de développer un cancer de l’oropharynx, de l’œsophage, des bronches ou des maladies hépatiques comme la cirrhose. La maladie évolue plus vite chez la femme du fait de sa moindre résistance physique.

    Traitements

    Le sevrage est facile s’il est accepté par le malade. Il implique une mise à l’écart qui peut aller jusqu’à l’hospitalisation, une alimentation équilibrée, un soutien médicamenteux (tranquillisants, antidépresseurs, neuroleptiques…).

    Les rechutes sont beaucoup plus difficiles à soigner. Le patient doit être pris en charge de façon globale avec un suivi psychologique. Les associations d’anciens buveurs apportent un vrai soutien.

    L’alcoolisme fœtal

    L’alcoolisme de la femme enceinte a des répercussions importantes : il peut être responsable de troubles irréversibles pour le fœtus et, par la suite, l’enfant. Deux verres de vin par jour sont considérés comme excessifs.

    Les risques associés à l’alcoolisme sont : une tête de bébé plus petite que la moyenne, un poids également moindre à la naissance, un retard du développement psychomoteur, des troubles du comportement, des malformations plus ou moins graves (anomalies des doigts, oculaires, des organes génito-urinaires…) sans compter une addiction à l’alcool.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :