• Risques biologiques

    Risques biologiques

    Quelques définitions

    Agents biologiques : les micro-organismes, y compris les micro-organismes génétiquement modifiés, les cultures cellulaires et les endoparasites humains susceptibles de provoquer une infection, une allergie ou une intoxication.

    Micro-organisme : une entité microbiologique, cellulaire ou non, capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique.

    4 dangers liés à l’exposition aux agents biologiques :

    - maladies infectieuses : tuberculose, légionellose

    - pathologies immunoallergiques : asthme, rhinite, alvéolites allergiques

    - pathologies toxiniques (endotoxines libérées par lyse bactérienne) : tétanos

    - cancers : virus de l’hépatite B et hépatite C.

     

    Statistiques des personnes exposées au risque biologique (enquête SUMER 2003) :

    - 2,6 millions de personnes, soit 15 % des salariés exposées.

    - Seuls certains de ces agents biologiques sont pathogènes.

    - 54 % des salariés exposés à des agents biologiques d’origine humaine.

    - 8 % parce qu’ils sont en contact avec des animaux.

    - 23 % parce qu’ils travaillent à des activités comme l’assainissement ou la manipulation de déchets ou de produits alimentaires.

    - Secteur « santé/action sociale » : 66 % des salariés sont exposés

    - Agriculture : 33 % ; industries agricoles et alimentaires : 31 % ; services personnels et domestiques 27 % ; recherche et développement : 24 %.

    Les médecins qui ont réalisé l’enquête SUMER 2003 estiment que l’exposition au contact des agents biologiques d’origine humaine ou dans les industries agroalimentaires est globalement bien ou très bien maîtrisée. Elle le serait un peu moins au contact des animaux.

    Professions exposées : milieu de soins, travaux de labo, services de secours et de sécurité, esthétique, soins funéraires, collecte ordures/assainissement, contact avec les animaux, piscine, agriculture et travaux forestiers, industrie chimique, climatisation, boucherie/laiterie/cuisine, nettoyage/dégraissage industriel.

    Réglementation applicable :

    - décret n°94-352 du 04/05/94 sur la prévention des travailleurs contre les risques résultant de leur exposition à des agents biologiques pathogènes.

    - code du travail : article R4421-2.

     

    Classement des agents biologiques

    Les micro-organismes : ils sont répartis en 4 groupes suivant leur pathogénicité et l’existence ou non d’une prophylaxie ou d’un traitement efficace.

    Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) : ce sont des organismes dont le matériel génétique a été modifié autrement que par la multiplication ou recombinaison naturelle. Ils sont classés en fonction de leur pathogénicité pour l’homme comme les micro-organismes naturels :

    • Groupe I : organismes non pathogènes de classe I pour lesquels la nature du vecteur ou la séquence clonée ne justifient pas une modification de classe de risque.
    • Groupe II : OGM autres que les précédents, de classes de risque 2, 3 ou 4.

    Groupes de risques : du plus faible (1) au plus important (4) :

    • 1 : n’est pas susceptible de provoquer une maladie chez l’homme. Des traitements ou/et des prophylaxies existent pour lutter contre.
    • 2 : peut provoquer des maladies chez l’homme, mais la propagation est peu probable.
    • 3 : est pathogène pour l’homme et la propagation est possible, mais des traitements et/ou des prophylaxies existent généralement.
    • 4 : cause des maladies graves chez l’homme, risque de propagation élevé, et il n’existe pas de moyens prophylactiques, ni de traitement efficace.

    Ce classement concerne les bactéries, les virus, les parasites et les champignons. Il est mis à jour régulièrement.

    Les prions sont inclus depuis peu dans le classement des agents pathogènes, dans la liste des virus sous une rubrique « Agents non classiques associés avec les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) ». Ils font partie du groupe de risque 3, sans transmission par voie aérienne.

     

    Chaîne de transmission

    1. Le réservoir où s’accumulent et prolifèrent les agents biologiques :
    • Homme : peau, appareil respiratoire, salive, sang
    • Animal : cuir, laine, cervelle
    • Sol : l’eau ou un objet contaminé

         2.  Les portes de sortie conditionnent le risque d’infection. Il faut que les agents biologiques puissent sortir du réservoir ou que le travailleur puisse avoir accès à ce réservoir. Ex : la tuberculose.

         3.  Les voies de transmission: voie aérienne (inhalation), contact avec la peau ou les muqueuses, inoculation (accident, morsure ou piqûre d’insecte), voie digestive.

       4. Les portes d’entrée liées aux différents modes de transmission : voies respiratoires (transmission aérienne), muqueuse/peau au cours d’un contact, voie sanguine (piqûre ou blessure), voie digestive en portant les mains ou un objet à la bouche.

         5.  L’hôte au bout de la chaîne de transmission. Le travailleur pourra être contaminé et pourra développer une maladie si l’exposition est suffisamment importante et s’il n’est pas protégé.

     

    Les voies de pénétration dans l’organisme

    Cas particuliers : la transmission materno-fœtale : certains agents infectieux présents chez la femme enceinte peuvent se transmettre au fœtus par voie transplacentaire ou au moment de l’accouchement (rubéole, infection à cytomégalovirus, toxoplasmose, infection par VIH…)

     

    Prévention des risques biologiques :

    • Evaluer le risque pour prendre les mesures de prévention et de protection.
    • Eviter l’utilisation d’un agent biologique dangereux en le remplaçant par un agent biologique qui, compte-tenu des conditions d’emplois et de l’état des connaissances, n’est pas ou est moins dangereux pour la santé des travailleurs.
    • Sinon éviter toute exposition.

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